25/08/2014

A cause de la nuit - James Ellroy


Reprenant quelques semaines après la fin de Lune sanglante, ce second tome des aventures de Lloyd Hopkins nous plonge, là encore, directement dans les esprits torturés du Voyageur de la Nuit et de son acolyte. Mais, alors que j'avais beaucoup apprécié la mise en place de la précédente intrigue, j'ai trouvé celle-ci brouillonne, dispersée et confuse, contrairement à l'écriture directe que je m'étais habituée à lire. Peut être dû à l’ambiguïté des personnages et leurs identités multiples mais j'ai trouvé ces débuts longs et difficiles, parsemés de jargon psychiatrique et de trip sectaire, qui m'ont laissée de marbre.

Et puis, même si ce n'est que ma deuxième "expérience Ellroy", je constate que c'est encore le même schéma : Hopkins "le génie" est confronté à un tueur intellectuellement à son niveau, pendant son enquête il tombe amoureux d'une femme qui, comme par hasard, va se retrouver sur le chemin de notre meurtrier (!) Enfin, le combat se finit bien entendu par une scène épique où Hopkins kick le tueur à lui tout seul, sans renforts policiers... 

Bien que l'écriture d'Ellroy rende tout ça prenant, cette structure répétée au fil des romans peut être lassante. Heureusement, l'ennui et la déception que je ressentais au début ont été annihilés par les cent dernières pages où toutes les pièces du puzzle se mettent en place, nous permettant de comprendre (enfin !) les motivations du tueur, élément à mon sens essentiel qui joue beaucoup dans l'intérêt d'un polar.

Si Lloyd Hopkins dit texto à sa maîtresse : "Linda, je suis le meilleur. Je vais même vous le dire carrément, je suis un putain de chef-d'œuvre.", force est de constater que ce n'est pas le cas de ce roman, à mon sens bien au-deçà de Lune sanglante. Rien de rédhibitoire cependant, la preuve : je n'ai pu m'empêcher de lire la troisième et dernière enquête du sergent Hopkins juste après avoir fini A cause de la nuit. Une lecture décevante qui reste tout de même addictive !

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